« Le Moissonneur _ Le Cycle de la Vie»

Reproduction d’un détail de la rosace ouest de Notre Dame de Paris où sur ses 48 médaillons on trouve le récit précis des travaux agricoles. Les scènes de la mort et de la renaissance de la graine sont bien sûr également remplies d’un sens symbolique. Ici, le Lion, signe solaire du mois d'août arrive de paire avec le moissonneur. Avec sa faucille le jeune homme coupe les épis de blé lourds et dorés à mi-hauteur. Les épis d'or que tient dans la main gauche le moissonneur sont autant de petits soleils corporifiés dans une matière vivante, le grain de blé. Il nourrit qui le mange ou devient un nouvel épi au cycle zodiacal suivant pour porter à son tour une descendance multipliée au centuple. C'est la magie de la Vie, le mystère de la semence, vivante quoique d'apparence morte. C'est le temps de la moisson. Chaque épi porte une centaine de grains de blé. Il y a là matière à parabole, ce que le Christ n'hésite pas à faire : "Si le grain de blé ne meurt, il reste seul, s'il meurt (s'il germe), il porte alors beaucoup de fruits". Tel est le glorieux et tragique destin du lion. Pour porter du fruit, il doit mourir, afin de transmettre ses expériences et ses richesses. Autrement il disparaîtra, seul, isolé, oublié, loin de la vague de la Vie. La réalisation de ce panneau demande un travail de recherche particulier sur la peinture sur verre des maitres verriers du XIIIème. Sont employés
  • la peinture à la grisaille pour les traits fins des drapés des vêtements et d’expression du visage,
  • les lavis pour rehausser les ombres et donner du volume,
  • la patine pour un effet vieilli du vitrail.
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« Le Moissonneur _ Le Cycle de la Vie»

« Si le grain de blé ne meurt, il reste seul, s’il meurt (s’il germe), il porte alors beaucoup de fruits »