Le Roman du haut Moyen Age
Au Moyen-Âge, la lumière n’est pas du tout perçue comme un phénomène naturel fonctionnant selon des lois physiques. Bien au contraire, elle est considérée comme une manifestation divine. Le vitrail, traversé par cette lumière, acquiert alors un statut particulier. La brillance des verrières, la richesse des couleurs posées sur l’édifice religieux, renvoient immanquablement à l’image de la Jérusalem Céleste. Les images aux sujets édifiants, traversées par cette lumière de Dieu, acquièrent un statut quasi sacré. Leur message en est donc plus solennel.
L'Architecture Romane
L’architecture romane, du Xème au XIIème siècle peut aller jusqu’au XIIIème du côté de l’Alsace et dans le sud de la France.
C’est, le plus souvent, une architecture implantée en milieu rural et donc très souvent de taille assez réduite. Elle correspond à de petites communautés villageoises ou monastiques. Toutefois, elle peut être de belle taille voire de taille très imposante quand elle s’applique à certains grands monastères comme Cluny par exemple, ou à des centres urbains ou des étapes de pèlerinage, comme Paray-le-Monial.
→ Les plans sont très variés. En fonction de l’importance de l’édifice, sont présents des éléments tels que transepts, chevet très développé avec déambulatoire et absidioles par exemple.
→ Cette architecture se caractérise par une forme trapue.
→ Elle se caractérise aussi par une grande lisibilité des volumes qui la composent depuis l’extérieur.
→ Une « muralité » importante qui se matérialise par des murs épais, souvent réalisés en appareil irrégulier, renforcés par des contreforts massifs.
→ Peu de percements, le plus souvent de taille modeste.
→ L’élévation, la plupart du temps, est à un ou deux niveaux (arcades et fenêtres hautes), mais peut-être parfois à 3 niveaux (arcades, tribunes, fenêtres hautes), ceci dans les plus grands édifices.
→ Une couverture en bois ou en pierre avec des voûtes en berceau, des voûtes d’arêtes, qui est un voûtement obtenu par croisement orthogonal de deux voûtes en berceau, des voûtes en cul de four, des coupoles. Des voûtes souvent renforcées par des arcs doubleaux reposant sur les colonnes ou les piliers, des arcs diaphragmes, voire, tout à la fin du Roman, des croisées d’ogives.
→ Cette architecture est support d’images sculptées ou peintes. Sa grande muralité permet en effet de nombreuses fresques. Certaines zones privilégiées sont sculptées, telles l’encadrement d’une porte,le tour de fenêtre, les chapiteaux. Ce décor sculpté était peint la plupart du temps.
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Caractéristiques du Vitrail Roman
Ses premières traces datent du IXème et vont jusqu’au XIIe siècle, voire au XIIIe siècle dans l’Est et le Sud de la France, et en Allemagne. Il s’inscrit dans une architecture massive ayant peu d’ouvertures, celles-ci étant de petite taille.
D’abord il doit laisser passer la lumière, d’où ses couleurs claires, beaucoup de blanc, de jaune,de bleu clair appelé bleu de Chartres.
→ Il est figuratif mais loin d’être réaliste, pas de modelé, une représentation anatomique et des postures assez loin de la réalité.
→ Il est marqué par un véritable souci du décoratif, qui se repère dans les larges bordures et dans toutes sortes d’éléments tels que les fonds, les vêtements, les coiffures. Pour ce faire, on utilise la peinture à la grisaille et de multiples petites pièces de verre de couleur.
→ Quant aux compositions, elles sont assez variées, surtout vers la fin de la période où des baies plus importantes commencent à apparaître. On trouve de grandes figures, de grandes compositions qui se développent sur toute la baie et, quelquefois, des médaillons. C’est la première apparition des médaillons.
Création de l’Énergie des Couleurs relative à ce mouvement artistique
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Le Vitrail Cistercien
Une ordonnance de Saint Bernard impose le verre incolore dans les vitraux cisterciens. Les motifs sont alors géométriques ou floraux. Ils sont tracés à la grisaille et au réseau de plomb.
Ils suivent cependant certain codes : partant de la forme parfait et symbolique du carré, les méandres des chemins de la vie et de la foi qui construisent une vie tendent à revenir à la forme parfaite.
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