L’Art Cistercien

L'Art Cistercien : La recherche de la perfection divine

Les origines

L’art cistercien est créé et transmis par l’ordre religieux fondé en 1098 par saint Robert de Molesme (branche réformée des bénédictins), en réaction au laisser-aller des monastères clunisiens vis-à-vis de la règle de saint Benoît. L’ordre cistercien promeut ascétisme, rigueur liturgique et érige, dans une certaine mesure, le travail comme une valeur cardinale.

Ainsi, l’architecture et l’art cisterciens se caractérisent par la pureté de leur lignes, l’économie des matériaux et la simplicité et la sobriété du plan d’ensemble et des ornements.

Cet art a trois fonctions : d’abord louer Dieu et lui faire une offrande pour obtenir ses grâces. Ensuite, rendre présent l’invisible, le Royaume de Dieu, enfin, affirmer la puissance par une œuvre d’art.

le carré : symbole du passage du sensuel au spirituel.

C’est le carré qui va être la forme choisie par Bernard de Clairvaux pour être celle qui exprime au mieux son projet de vie monastique : le carré est une figure simple qui permet d’approcher le mystère dans l’humilité ; le carré peut être appliqué partout ; le carré est le signe de la Jérusalem nouvelle.

Chemins de vie et de foi

L’art cistercien est en phase avec leur spiritualité : il doit être une aide pour le cheminement intérieur des moines. En 1134, lors d’une réunion du Chapitre général de l’ordre, Bernard de Clairvaux qui est au sommet de son influence, recommande la simplicité dans toutes les expressions de l’art. Dès lors, les cisterciens vont développer un art dépouillé et souvent monochrome.

On peut imaginer que les méandres sont autant de chemins de vie et de foi, qui ont comme vocation à revenir vers le carré parfait, source de spiritualité.

Les Vitraux Cisterciens

Peu de vitraux de l’époque médiévale ont été conservés mais quelques belles pièces de l’art cistercien nous sont parvenues, telles que celles de l’abbaye de Pontigny dans l’Yonne, de Noirlac dans le Cher, de Bonlieu dans la Creuse, de Lachalade dans la Meuse , ou d’Holme au Royaume-Uni.

A à l’origine, les vitraux cisterciens sont « blancs, sans croix et sans images ». Ils puisent leurs motifs et leurs caractéristiques de l’art romain tardif, mais également de l’art roman et des claustras. Ils se composent de motifs ornementaux simples ou complexes. Toutefois, certaines abbayes, en gardant l’esprit d’origine, ont innové sur certains points, ajoutant de la peinture ou faisant des motifs plus complexes. C’est le cas de Pontigny ou de l’abbaye du XIIIe siècle de Bonnecombe dans l’Aveyron.

Les vitraux inspirent, quant à eux, d’autres supports tels que les manuscrits, les sculptures ou les carreaux de pavement. Des carnets de modèles, comme le Reiner Musterbuch (cf. 1ère gallery photos), reprennent les différents motifs cisterciens qui existent et les artistes peuvent y puiser leur inspiration pour créer leurs vitraux. Par conséquent, cela créé donc une impressionnante homogénéité dans l’art cistercien.

26 mai 2020

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