L’Art Renaissance

L’architecture Renaissance se développe pleinement au XVIème siècle. La Renaissance française trouve son origine dans la découverte de la Renaissance italienne par les nobles français lors de leurs expéditions répétées en Italie, qui commencent en 1494.

En Italie, la Renaissance est largement en place au XVème siècle.
→ En matière d’architecture, on s’appuie sur les traités antiques, Vitruve en particulier, et on recherche des règles mathématiques pour établir des proportions d’ensemble, une cohérence dans le bâtiment avec une articulation logique et rationnelle des différents éléments.
→ Quant au décoratif, les propositions antiques remportent un énorme succès : putti et angelots, médaillons, masques, guirlandes végétales, bucranes, dauphins, coquilles Saint-Jacques et tous les motifs fantaisistes et fantastiques des grotesques.

La première Renaissance française, qui va jusque vers 1535 – 1540, est une architecture de transition qui offre une structure encore marquée par l’architecture médiévale avec des tours et un plan massé dérivé du donjon et qui compte aussi des éléments issus du catalogue des éléments défensifs tels que des fossés, des créneaux, des mâchicoulis…
Mais elle présente aussi des aspects plus ouverts qui renvoient à une architecture de plaisance associée à des jardins avec des plans plus aérés, avec des ailes entourant une cour, des fenêtres plus nombreuses et plus grandes, ainsi que des lucarnes, des loges.
L’influence italienne est beaucoup plus évidente sur les éléments liés au décoratif que sur les éléments structurels. On retrouve alors les bandeaux et les cordons horizontaux qui animent les façades, les pilastres qui encadrent les fenêtres, les plafonds à caissons, les petits placages de pierre aux formes géométriques et tous les éléments décoratifs cités plus haut.

La deuxième Renaissance française se poursuit jusqu’à la fin du siècle. Serlio, suivi par la génération d’architectes qui apparaît à cette période-là avec Philibert de l’Orme, Jean Bullant, Pierre Lescot, propose une architecture adaptée au climat et aux traditions locales avec la verticalité des façades, les hautes toitures avec leurs lucarnes, les tours rondes remplacées par des pavillons carrés plus faciles à vivre.
Mais cette architecture est totalement imprégnée de l’esprit Renaissance. On retrouve la symétrie dans les façades et les plans, les plans centrés, une articulation rationnelle et lisible des différentes parties du bâtiment, une composition par niveaux avec rez-de-chaussée, étage noble, attique, la scansion des façades par des travées rythmiques, l’utilisation des ordres rapidement revisités avec une créativité tout à fait impressionnante, un décor abondant et hiérarchisé sur les façades et enfin des bossages très variés.

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Toutes les caractéristiques de l’image de la Renaissance se déploient dans les vitraux du XVIe siècle.

la composition des vitraux présente différentes propositions :
→ Une grande composition qui se développe sur toute la baie, ou bien une « histoire », racontée sous forme de vignettes délimitées par les meneaux et des bandeaux décorés, et toujours des personnages, cette fois encadrés d’architecture Renaissance.
→ Le réalisme marque tous les personnages, on repère le modelé des visages et des corps, les proportions, le traitement fouillé des drapés et de divers éléments de vêtements.
→ Le paysage prend toute sa place, avec des recherches de perspective linéaire, de perspective en plan ou atmosphérique.
→ Des nouvelles techniques enrichissent le travail du maître-verrier déjà par une extension de la gamme des verres de couleur, par l’utilisation de la sanguine et des émaux. La gravure est largement utilisée, bien plus que dans les siècles précédents, en particulier dans les vitraux de prestige.
→ La circulation des cartons permet aussi une plus large diffusion des sujets et des compositions.
→ Des noms de maîtres-verriers commencent à apparaître. Engrand Leprince, Arnaud de Moles, etc… Valentin Bousch aussi.
Dans les hôtels particuliers ou les châteaux, dans les zones frontalières de la Suisse et en Alsace, se développe quelque chose d’un peu particulier qu’on appelle les rondels. Ce sont des pièces circulaires, la plupart du temps peintes à la grisaille, au jaune d’argent, à la sanguine et aux émaux.

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